Leonin, Perotin et les résonances dans les voutes des églises gothiques

Parmi plusieurs théories sur les organum parallèles certains sont extravagantes, Voici une tentative d’expliquer la relation entre l’architecture et musique de cette époque. À savoir que, les résonances de quarte et quintes sont des résonances étroitement liées à l’architecture des églises gothiques (« grottes célestes »).

Pour tout musicien libre et jouissant d’un esprit créatif, la tentation de chanter en quintes ou quartes est palpitante puisque ces intervalles y perdurent sur la voute de l’église. Ils s’entremêlent sans créer des saturations, n'y laissent des traces dissonantes.

Des notes soutenues chantées dans ces architectures produisent sur le corps humain une synesthésie des sons et lumières, ce que renvoi au bout ultime de la fonction de cette musique qui est l’illumination de l’esprit, qu’appelle le public à la foi, tels les mantras de la culture religieuse des hindous, dont le but est la transcendance.

À la différence des hindous qui doivent eux-mêmes emmètrent les sons pour atteindre la paix intérieure et dans le cas des organum parallèles, ce sont les chanteurs qui amènent avec eux l’assemble des fidèles dans un transe-spirituel.

Reste à savoir si cet artifice était un pur hasard en relation à l’intuition musicale et la pratique qui peu à peu ont créé ce style en adéquation à l’architecture, ou si cet art est basé sur des connaissances cosmogoniques, hélas perdues, existant seulement dans la tradition orale, ou encore, toujours codées dans des anciens manuscrits et qui non toujours pas été misées à la « lumière du jour ».